Cette présentation vous invite à explorer l’histoire fascinante de cette œuvre architecturale monumentale, tout en mettant en lumière certaines des pièces maîtresses qui continuent d’attirer un grand nombre de visiteurs.

Histoire du palais de Sanssouci : un joyau de l’architecture prussienne

Le site du Wüsten Berg, où se dresse le majestueux palais de Sanssouci, fut découvert par Frédéric II. En 1744, il choisit cet emplacement pour y construire sa nouvelle résidence. Frédéric II lui-même dessina les plans qu’il confia à Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff. Ce palais devait être un lieu de retraite paisible, dédié à l’art et aux rencontres intimes avec ses proches. Bien après la mort de Frédéric II, au XIXe siècle, le paysagiste Peter Joseph Lenné fut chargé de l’aménagement du parc. Le palais fut érigé pour démontrer que la Prusse, malgré la guerre de Sept Ans, conservait son prestige.

Les appartements du palais : un écrin de raffinement

Le vestibule du palais, avec ses teintes grises et dorées, est d’une élégance remarquable. Le plafond est orné d’une peinture de Johann Harper. La petite galerie abrite des peintures françaises du XVIIIe siècle, œuvres de Lancret et Pater. La bibliothèque renferme 2200 ouvrages en français, et les boiseries de cèdre sont embellies de bronzes dorés. Le cabinet de travail et la chambre de Frédéric II ont été réaménagés pour inclure des portraits de Hohenzollern et des tableaux personnels du roi. La salle de concert préserve l’art rococo allemand avec des toiles de Pesne sur les Métamorphoses d’Ovide, tandis que la salle d’audience est décorée de tableaux de Van Loo et Coypel. La salle de marbre, avec son pavement en marbre de Silésie et de Carrare, accueillait des soupers philosophiques.

Parmi les chambres d’hôtes, la « chambre de Voltaire » est notable, bien que Voltaire ait résidé principalement au Château de la ville de Potsdam. Frédéric-Guillaume y apporta des modifications ultérieures.

La galerie des tableaux : un musée pionnier en Allemagne

Commencée par Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff et achevée par Büring en 1763, cette galerie est l’un des premiers musées d’Allemagne. Elle fut conçue pour abriter les 124 œuvres d’art acquises par Frédéric II.

Les nouvelles pièces : un éclat de rococo

L’ancienne orangerie, œuvre de Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff, fut transformée par Georg Christian Unger en une salle pour les invités royaux, ornée d’une décoration rococo raffinée. La Galerie d’Ovide et la Salle de Jaspe sont également des pièces notables.

La grotte de Neptune : un chef-d’œuvre baroque

La grotte de Neptune, avec sa nymphe de style baroque, présente une statue de Neptune réalisée par Johann Peter Benkert, entourée de naïades et tritons sculptés par Ebenhech. Sous Frédéric-Guillaume IV, une station hydraulique fut construite à Potsdam pour rendre la fontaine fonctionnelle.

Le vieux moulin : symbole de justice et de résilience

Le troisième moulin, incendié en 1945, fut reconstruit à partir de 1983. Ce moulin existait avant la construction du château. Une légende raconte que Frédéric le Grand eut un différend avec le meunier, mais perdit le procès, illustrant l’esprit des Lumières où la justice prévaut sur le pouvoir royal.

La maison chinoise : un éclat d’exotisme au XVIIIe siècle

Conçue par Johann Gottfried Büring, la maison chinoise présente de petits cabinets s’ouvrant sur une salle ronde ornée de peintures orientales. Sous le parasol du toit, un mandarin est représenté, et les colonnes en forme de palmiers sont accompagnées de personnages exotiques dorés.

L’église de la paix : un lien entre trône et spiritualité

Commandée par Frédéric-Guillaume IV en 1845, l’église fut conçue par Ludwig Persius pour symboliser le lien entre l’Église et le trône. Les plans furent finalisés par Friedrich August Stüler, et la construction dirigée par Ferdinand von Arnim et Ludwig Ferdinand Hesse. L’église, consacrée à la paix après trois ans de travaux, présente des similitudes avec l’église de Heilandskirche de Sacrow, également œuvre de Persius.

Le mausolée de Frédéric III : un hommage éternel

Conçu par Julius Carl Ratschdorff, qui réalisa la cathédrale de Berlin, le mausolée s’inspire de l’église Heilig-Grab-Kapelle. Sous la rotonde reposent les sarcophages de l’empereur Frédéric III et de son épouse Victoria.

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